Dans les centres de soins résidentiels, la chute est un problème majeur. Environ 30 à 70 % des personnes âgées font des chutes chaque année, dont 15 à 40 % plusieurs fois par an. Le risque augmente chez les résidents souffrant de troubles cognitifs.
Traduction de Implementatieplan val- en fractuurpreventie in Vlaamse woonzorgcentra. Expertisecentrum Val- en fractuurpreventie Vlaanderen :
« Toutes les secondes, une personne de plus de 65 ans fait une chute dans le monde entier, toutes les 11 secondes, une personne de plus de 65 ans est admise en urgence suite à une chute et toutes les 19 minutes, une personne de plus de 65 ans meurt des suites d’une chute. »
Au-delà de la gravité pour le patient, les conséquences sont nombreuses et tout aussi interpellantes pour toutes les équipes qui encadrent les seniors à l’hôpital ou en maison de repos et soins.
Conséquences de la chute pour un patient
Les chutes dans les établissements de soins ont souvent des conséquences graves, telles que des bleus ou des fractures.
Dans les 12 mois qui suivent une chute avec fracture de la hanche, 35 % des plus de 50 ans meurent. Ce risque accru de mortalité persiste jusqu’à 10 à 15 ans après la fracture de la hanche.
Les chutes ont des conséquences non seulement physiques, mais aussi psychologiques, telles que l’isolement social, la dépression et la peur de tomber.
Toutes ces conséquences vont de pair avec une augmentation des coûts des soins de santé. Le nombre élevé et les graves conséquences des chutes soulignent donc la nécessité de travailler activement à la prévention des chutes, au travers de protocoles de prévention des chutes ou l’implémentation d’un système complet utilisant l’intelligence artificielle comme ISA.
Implications sur le personnel soignant
La difficulté à relever et réinstaller les patients de manière répétitive constitue une forte charge psychologique et induit un effort physique conséquent. En termes de charge de travail, le soignant passera du temps à rassurer le patient, remplir la déclaration de chute, organiser les examens nécessaires…
De plus, l’infirmier/infirmière doit mobiliser collègue, lui-même déjà débordé.
Des implications psychologiques en plus
Le personnel prend la chute de plein fouet et n’en ressort pas indemne. Cela peut alors entraîner un sentiment d’impuissance, particulièrement pour les patients multi-chuteurs. Nombre de professionnels partagent l’impression que, quelle que soit la qualité des soins apportés, c’est une fatalité, un éternel recommencement…
Jérôme Laurent, conseiller clinique de MintT :
« Le sentiment d’impuissance est souvent amplifié par l’empathie naturelle et nécessaire des soignants. Souvent, la lassitude nous prend. Le patient agité qui crie dans son lit, on finit par ne plus vouloir aller dans sa chambre. Il peut naître un sentiment de culpabilité, une distance entre l’image d’une éthique professionnelle et ce que l’on se sent capable de donner sur le moment. »
Comment gérer les conséquences de la chute ?
Le phénomène de chute chez les personnes âgées doit être envisagé comme une problématique médicale : cela pourra mieux protéger ou soigner les patients, et permettra au personnel soignant de prendre distance et de déculpabiliser.
Soutenir le personnel médical
Il est essentiel que le soignant ne se sente pas seul face à la chute : l’événement ne doit pas rester entre la personne à terre et le soignant.
Parmi les outils visant à soutenir le personnel soignant dans sa mission, ISA constitue une solution de détection des chutes. Le personnel soignant est averti lorsqu’il y a une chute ou en cas de sortie de lit anormale. Cela soulage les soignants et diminue leur charge mentale.
Soutenir les patients
La mise en œuvre d’un plan de prévention des chutes permet de mieux comprendre ces phénomènes et donc, de réduire les risques de blessures graves. De plus, il a un pouvoir rassurant pour les patients et leurs familles.
Mieux encore, un système de détection des chutes comme ISA pourra également permettre de réduire les risques à plusieurs niveaux.