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Le système ISA dans la prévention des chutes au CHwapi

09 juil. 2021

En 2019, 844 événements indésirables liés aux chutes ont été déclarés au CHwapi. En 2020, ce nombre est passé à 574 chutes pour la même période.

Mener une politique de prévention des chutes efficace est un projet de grande envergure. Mais lorsque les statistiques sont en baisse, on peut se dire que quelque part, les efforts consentis ont des effets tout à fait positifs.

En diminuant le nombre de chutes, on diminue leurs conséquences, comme les fractures, les hématomes et tout ce qui peut advenir lors d’une chute.

Les équipes du CHwapi l’ont bien compris. D’ailleurs, l’ensemble des mesures de prévention des chutes ont permis à l’institution d’obtenir l’accréditation Canada.

Une référence en matière de prévention des chutes

D’abord, le CHwapi a mis en place un dépistage via une échelle dit de morse pour identifier les patients à risque. Le risque de chute est rendu visible par un bracelet complémentaire au bracelet d’identitovigilance. Un marqueur est également ajouté au dossier de soin informatisé.

Ensuite, une série d’activités ont été intégrées dans le Dossier Patient Informatisé (DPI), comme les activités de suivi d’un patient qui a chuté pour savoir ce qui a été fait et suivre son évolution.

Enfin, un plan de soins d’accompagnement est tenu pour connaître et expliquer les pathologies qui peuvent amener un risque potentiel de chute. C’est le savoir-faire, le savoir-être et le savoir devenir du soignant et des autres spécialistes qui permettent d’élargir le champ des connaissances.

Une gestion des chutes pluridisciplinaire

Le management et les formations organisées font en sorte de stimuler le personnel à être vigilant et à appliquer les recommandations universelles et les recommandations particulières. Des formations et des stimulations sont aussi proposées au niveau médical, au sujet de la pluri-médication, par exemple.

Le CHwapi propose de l’information par média, avec une gestion documentaire qui compile l’ensemble des recommandations, des affiches, des fascicules… Sabrina, l’ergothérapeute, a créé deux fascicules : le premier sur les recommandations lors de l’hospitalisation et le second, sur les recommandations pour l’aménagement du domicile à la sortie du patient.

Une analyse des causes profondes est aussi réalisée pour mesurer les parts de responsabilité du soignant, du patient (ou de son état de santé) et éventuellement de l’environnement général.

Une meilleure compréhension des patients âgés grâce aux combinaisons de vieillissement

Le personnel soignant du CHwapi a pu expérimenter les limitations du patient âgé en utilisant des combinaisons de vieillissement. Ces combinaisons comprennent plusieurs éléments limitant les capacités de mobilité d’une personne. C’est une expérience riche en enseignement, que les soignants vivent pour se dire qu’ils auront à combattre un jour cette lourdeur et cette pesanteur.

Un événement comme celui-ci permet une belle adhésion du personnel, dans le sens où on ne peut gagner la qualité que si le patient est mis au centre de l’attention.

Les soignants seront plus vigilants dans leur discours, en quittant la chambre sans oublier de réinstaller le patient et de sécuriser ses déplacements après les soins.

Une stratégie de revalidation des patients pour éviter quils ne chutent

Prochainement, des exercices avec le kinésithérapeute seront proposés pour intégrer une évaluation de la capacité de mobilisation du patient, au travers d’un examen appelé le Tinetti.

Le but de la rééducation est de retrouver une partie de sa capacité à se mobiliser dans une démarche d’autonomisation. On peut, en revalidation, en gériatrie, imaginer que le patient qui rentre soit alité et que l’on puisse le remettre sur pied en toute sécurité

D’un point de vue médical, le CHwapi proposera une prise en charge des faiblesses, tant pour la médication anti ostéoporotiques que l’aspect diététique : les compléments alimentaires qui permettent de rendre une force plus musculaire plus importante aux patients.

Le savoir-faire, le savoir-être et le savoir devenir du soignant pour élargir le champ des connaissances

Pour assurer le transfert des connaissances, la démarche mise au point par le CHwapi est de retourner vers les équipes.

Concrètement, les films enregistrés par ISA pourront être montrés aux soignants pour recueillir leur analyse et connaître leurs points de vue.

Ce type de focus group est l’occasion d’expliquer le pourquoi de la chute et vérifier ce que l’on peut faire de mieux par rapport à la prise en charge. Est-ce lié aux patients qui n’écoutent pas les recommandations du personnel ? Est-ce que les chutes sont liées à des tables de nuits dont les freins sont défectueux ? Auquel cas, ce n’est plus l’infirmière qu’il faut interpeller, mais bien la structure le département qui achète les tables de nuits, ou les chaises qui n’ont pas d’accoudoir, par exemple.

Une meilleure communication avec les familles

Dans la politique de prévention des chutes du CHwapi, le patient devient un partenaire et donc, il est important d’intégrer des aspects éducatifs à l’ensemble des mesures mises en place.

L’éducation cible les patients, les familles et enfin, la démarche clinique infirmière pour permettre de développer un intérêt pour la prévention des chutes.

Le temps de réaction suivant la chute est aussi important pour le mettre dans le contexte à domicile, puisque la personne est seule. Il faut pouvoir réagir rapidement et ne pas rester 24 ou 48 heures avant d’aller vérifier si le patient est tombé.

Pour en savoir plus, consultez notre académie

Améliorez le bien-être de vos patients, de leurs familles et de vos soignants.

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