Cette étude d’observation a été menée de juillet 2009 à avril 2010 dans deux établissements (résidences services et soins résidentiels, respectivement) en Belgique. Cette étude a contribué à mieux comprendre les chutes.
Pendant 17 mois, trois personnes âgées de 65 ans ou plus ayant un risque élevé de chute (défini comme un minimum d’une chute au cours des six derniers mois et/ou des difficultés de démarche et d’équilibre) ont été filmées.
Typologie des chutes
Les fichiers vidéo ont permis d’examiner les différentes phases lors de chutes réelles, en utilisant le système de classification proposé par Noury et al.
Cette classification est composée de 4 phases : préchute, phase critique, phase postchute, phase de récupération.
Chacune de ces séquences doit être analysée, afin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé et donc, de mener des actions correctrices adéquates.
Impact physique de la chute
Au cours de la période d’étude, 30 chutes au total ont eu lieu, dont 26 ont été enregistrées par des caméras. Deux chutes n’ont pas été enregistrées en raison de problèmes techniques et deux autres, en raison de leur emplacement (chutes dans une salle de bain sans caméra). La plupart des chutes se produisaient au cours de la journée, aux moments où les personnes étaient les plus actives. Deux moments cruciaux : la marche ou la transition.
Dans 21 cas (81%), l’impact physique était principalement concentré sur le pelvis, le torse ou les fesses. Les participants sont tombés et ont eu le plus souvent un impact sur le bassin (89%), le torse (81%), la tête (62%) et le coude ou l’avant-bras (62%)
Dans seulement 54% des cas, les résidents ont utilisé un système d’alarme, un délai moyen de 70 secondes après la chute a été nécessaire pour appeler à l’aide. Les participants étaient allongés sur le sol pendant une durée moyenne de 14 minutes. En cas d’utilisation d’une alarme d’appel, le temps moyen passé sur le sol était de 11 minutes et demie.