Morbidité
La contention induit une immobilité néfaste pour le patient et des escarres peuvent apparaitre rapidement. Une immobilisation d’une semaine peut faire perdre jusqu’à 10% de la masse musculaire. La contention induit aussi la perte de la masse osseuse et une fonte musculaire. Ce qui accroit le risque de chute grave.
D’autres conséquences ont été rapportées, comme l’aggravation de la confusion et l’incontinence.
Mortalité
La contention est responsable de 1 décès sur 1000 personnes en institution (Miles 1992).
La gravité des blessures augmentant avec la contention, les risques de décéder par suite des blessures sont augmentés. Les barrières de lit étant souvent incriminées.
Vécu des soignants
Des sentiments d’anxiété, de frustration et la culpabilité accompagnent souvent l’infirmière lors de la mise en place de contentions.
Paradoxalement, le sentiment de sécurité pour l’infirmière n’est jamais rapporté. La contention est donc toujours un acte à risque, lourd de conséquences pour le résident et lourd de responsabilité pour le personnel soignant.
La contention ne protège pas des poursuites judiciaires
Ici, c’est « la nécessité d’une contention conforme et d’une surveillance du patient adaptée à son état » qui prime. Contenir les patients, oui, dans certains cas, mais avec beaucoup de précautions et de professionnalisme.