Le PARHIS (Promoting Action on Research Implementation in Health Services) est un cadre conceptuel qui nous permet d’aborder le transfert des connaissances dans le cadre de la prévention des chutes.
Le PARHIS propose 3 axes d’action sur le transfert des connaissances.
Tout d’abord, la nature de la connaissance. Puis, le contexte dans lequel le transfert de connaissance doit se réaliser. Enfin, l’agent vecteur de cette connaissance.
1. La nature de la connaissance
Les connaissances à transmettre doivent forcément être de sources variées, en tenant compte de l’expérience des soignants. Nous soignons des personnes, nous devons donc faire appel à un grand champ de connaissances pour répondre aux besoins de chaque patient.
Il y a les connaissances médicales, l’évolution des techniques et des technologies du soin, les connaissances en psychologie. Elles ont toutes une vitesse différente.
L’expérience du soignant va filtrer ces connaissances et il ne finira par retenir que la portion qu’il jugera pertinente dans son cadre de pensée et dans sa pratique (Gabbay et al., 2003). La connaissance sera donc inévitablement transformée avant son utilisation avant d’être utilisée pour les besoins de l’organisation.
Chaque connaissance ne représente qu’une parcelle de ce dont nous avons besoin pour travailler. Elles ont toutes une évolution propre et au cours d’une carrière cela peut changer du tout au tout. Ainsi, le soignant passe sa vie à collecter, intégrer, s’adapter à l’évolution de la connaissance.
2. Le contexte général
Nous ne saurons que faire de l’étendue de nos connaissances si nous ne prenons pas en compte le contexte de l’institution dans laquelle les soignants exercent.
C’est donc bien l’institution qui a la charge de transformer ces connaissances en compétences de soin.
D’abord, l’analyse du contexte général est essentielle à tout changement. Qui assume la responsabilité du transfert des compétences ? Quelles sont les ressources ?
Ensuite, il faut cerner la culture de l’institution. Quelles sont les valeurs ? L’institution favorise-t-elle la recherche et soutient-elle les envies de changement de ses soignants ?
Enfin, comment évaluons-nous nos progrès ? Quel regard portons-nous sur nos efforts de changement ?
3. L’agent facilitant le transfert des connaissances
Le transfert des connaissances nécessite l’intervention de personnes pouvant faire le lien entre les connaissances de chaque membre ou de chaque spécialiste de l’équipe soignante.
Grâce à ses compétences communicationnelles et de leadership, il ou elle pourra évaluer les forces, les éléments favorables et contraignants de l’institution, afin d’établir une stratégie de transfert de compétences.